Jane Goodall nous a quittés, mais son héritage reste vivant
De l’Afrique sauvage aux tribunes mondiales, la pionnière des chimpanzés laisse une empreinte indélébile sur la science et la protection de la nature
Fabrice Tomazzy Chandor
Jane Goodall (1934 – 2025)
Jeunesse et rêve sauvage
Jane Goodall, née le 3 avril 1934 à Londres, a très tôt témoigné d’un intérêt profond pour les animaux et la nature. Enfant, elle passait des heures à observer les oiseaux, à parcourir les livres sur la faune, nourrissant le rêve de vivre un jour auprès des créatures de l’Afrique sauvage.
L’aventure à Gombe
C’est grâce à une rencontre déterminante avec l’anthropologue Louis Leakey qu’elle se voit offrir l’opportunité d’étudier les chimpanzés à l’état naturel. En 1960, elle s’installe au parc national de Gombe, en Tanzanie, où elle mène une recherche de terrain sans précédent. Ses observations sont révolutionnaires : elle découvre que les chimpanzés fabriquent et utilisent des outils, qu’ils manifestent des émotions complexes, et qu’ils vivent dans des sociétés structurées.
Une vie consacrée à la conservation
Au fil des décennies, Jane Goodall élargit son rôle de scientifique. Elle fonde le Jane Goodall Institute en 1977, un organisme dédié à la protection des primates, au soutien des communautés locales et à la sensibilisation environnementale. En 1991, elle lance également le programme Roots & Shoots, destiné aux jeunes du monde entier, les invitant à agir pour le bien-être des êtres vivants et de la planète.
Elle devient une voix mondiale pour la cause écologique, intervenant à travers le monde pour alerter sur la destruction des habitats, le changement climatique, et le lien intime entre l’Homme et la nature.
Disparition et héritage
Jane Goodall est décédée le 1ᵉʳ octobre 2025, à l’âge de 91 ans. Elle se trouvait aux États-Unis dans le cadre d’une tournée de conférences lorsqu’elle est décédée de causes naturelles.
Son décès marque la fin d’une ère, mais son héritage demeure immense. Grâce à ses travaux, notre regard sur les primates, sur le vivant, et sur notre responsabilité envers la planète a profondément changé. Des générations de scientifiques, d’écologistes et de jeunes activistes ont été et seront inspirées par son exemple inlassable.
En quelques gestes
Elle a brisé les barrières entre l’humain et l’animal en démontrant l’intelligence, les émotions et les outils chez les chimpanzés.
Elle a fondé des structures durables pour la conservation et l’éducation.
Elle a porté un message d’espoir : agir, même petit à petit, pour préserver la vie sur Terre.
Fabrice Chandor
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